Les contes de Perrault

Publié le par Alix

Les contes de Perrault (1694-1697)

Perrault (1628-1703), XVIIeme siècle

Doré (1832-1883), XIXeme siècle.

I- PRESENTATION:

L'auteur a écrit une vingtaine de contes, poèmes etc... Il marquera son époque par sa tentative d'élever le conte au rang de genre littéraire. Il s'inspire de contes populaires anciens, à la base racontés, d'un patrimoine commun qu'il veut mettre en valeur.

Un réel désir de plaire au public est présent (cf: l'existence des salons à l'époque). Perrault semble chercher à séduire ses lectrices en particulier: les femmes restent omniprésentes, aussi bien en temps que public que personnages:

Il les complimente et se sert de leurs intuitions et goûts pour contrer les Anciens. Elles sont en général héroïne du conte, à la fois victimes et objets de ses sarcasmes..

Le titre "les contes de ma mère l'Oye" est importante: il désigne une tout ce qui est contes de "vieilles femmes", destinés à l'amusement des enfants/ une oie blanche représente la naïveté et l'innocence/ oye->oyé->ouïr, écouter (=tradition orale).

II-L'HUMOUR:

Déjà présent au XVIIeme, il apparaît comme un style enjoué et spirituel: l'auteur fait preuve d'ingéniosité et de dérision pour séduire.

Les contes suivent 2 voies: la tradition populaire et orale et la voie de Perrault, l'humour.

Cette tradition sérieuse est ainsi retravaillée, personnalisée+ Perrault joue sur l'écart temporel entre son passé de conteur et son présent de commentateur; cela lui permet de montrer l'évolution, la symbolique.

L'humour s'appuie sur la parodie du merveilleux: grossissement, exagérations,... Sans pour autant le décrédibiliser.

=association de l'invraisemblable et du réalisme (ex: les gardes qui ronflent durant le sommeil de la Belle (=idée reçue: ils ronflent)), puisque l'humour est la trace du vraisemblable;

Perrault s'en sert parfois pour justifier tel ou tel acte (ex:la Belle au bois dormant se pique au rouet parce qu'elle est "vive et étourdie". S'en suit un rappel à l'arrêt des fées...)

L'humour est aussi en relation avec l'actualité du conte: l'histoire doit se dérouler dans un passé lointain, alors que le burlesque rappelle le siècle de Perrault: il dénonce des comportement courants (ex: les précieuses, comme dans Cendrillon, sont moquées pour leur caractère superficiel).

D'autant plus que Perrault paraît livrer ses observations sur la Cour: certains éléments pourraient être transposables (dans Peau d'Ane notamment.)

III-LE POUVOIR POLITIQUE:

Perrault est un serviteur de l'Etat; L'écriture du XVIIeme est très intégrée à son siècle et à la manière de gouverner:

->les contes présentent ainsi beaucoup de Rois, Reines, Princes ou Princesses...

->D'une certaine manière, le merveilleux est lié au pouvoir royal avant de l'être au conte: Versailles n'est-il pas un palais, un lieu enchanteur, somptueux et en constante métamorphose?

a) Il s'agit de représenter la toute-puissance du souverain dans l'exercice du pouvoir absolu:

Seuls 2 contes ne présentent pas de Roi: le Petit Chaperon Rouge, et Barbe-Bleue. Les autres incluent un Prince ou un Roi au pouvoir.

->le modèle est Louis XIV: doté de tous les dons, puissant, "merveilleux" donc, mais il a deux visages: parfois brillante, mais il peut effrayer. Perrault joue sur cette ambivalence: Louis XIV est bien un modèle, mais aussi un contre-modèle.

Son pouvoir est illimité (les Rois cherchent à éloigner les limites: le père de Peau d'Ane est prêt à épouser sa fille, le souverain de Grisélidis cherche la perfection)=démesure, déraison même.

->ce souverain se conjugue à l'image symbolique du père, à la fois père de l'état et père de famille.

->Roi, père, ogre= un reflet de monarchie absolue.

b) Il y a un jeu entre le pouvoir et le contre-pouvoir;

->le héros part de rien pour arriver à des postes importants (ex: Petit Poucet passe de pauvre à messager du Roi)= chacun peut prendre en main son destin et s'élever dans la société, aller de l'ombre à la lumière.

Perrault est optimiste, fait confiance au mérite: les talents peuvent être reconnus.

+le Roi récompense la réussite des épreuves.

->les personnages peuvent être mis en relation avec la Cour du Roi:

le Chat Botté ou le Petit Poucet veulent montrer leur talent devant le souverain, comme des courtisans. [la gravure du Chat Potté se courbant devant l'Ogre rappelle la posture d'un desdits courtisans, par exemple]

Grisélidis ou Cendrillon veulent se montrer, jouent sur leur beauté, leur éducation ["d'habit et de maintien, toutes elles changèrent" (Grisélidis)].

->jeu sur le langage: Riquet est un excellent orateur, le Petit Poucet convainct l'ogresse par un discours habile.

=le pouvoir d'une personne est dans son esprit, sa parole.

"LA BELLE AU BOIS DORMANT"

Résumé:Un roi et une reine oublient d'inviter au baptême de leur fille une vieille fée, qui maudira l'enfant. La prédiction se réalise; cent ans plus tard, un jeune prince réveille la princesse; Ils se marient et ont deux enfants. Partant à la guerre, le nouveau roi confie sa femme et ses enfants à sa propre mère, une ogresse, qui va tenter de les dévorer. Au retour du roi, elle se jette dans la cuve de reptiles qu'elle destinait à ses victimes.

->hyperbole: tout à l'air parfait.

->différentes influences: religion (avec le baptême par exemple), païenne (fée...)..

Personnages:

-> Aurore est l'idéal féminin de l'époque, dotée de vertus naturelles et aristocratiques. Elle a reçu de nombreux dons.

->la vieille fée, méchante mais toujours alerte.

->le nain qui va alerter l'autre fée (les bottes de sept lieues sont présentes=clin d'oeil)

->seul le prince peut entrer dans le château -lourds sous-entendus, les ronces ne seraient-elle pas représentatives de la virginité de la princsse?-

->la belle-mère: ogresse, gourmande, (ici, sa grosseur est un rappel à sa puissance)

->le maître d'hôtel: compétant -il sait cuisiner-, sauve la reine et ses enfants parce qu'il a réussi à tromper l'ogresse (=la sagesse populaire peut berner le puissant)

l'humour de Perrault:

->profusion de détails pour rendre crédible le texte (voir des fées au baptême est normal..)

->la liste des "endormis" compte les objets (broches..)

->anachronismes (la tenue de la princesse démodée ("et il se garda bien de lui dire qu'elle était habillée comme ma mère-grand")

->détail de la sauce à laquelle l'ogresse veut que ses victimes soient cuisinées.

la fin du conte:

->le Prince sait que sa mère est une ogresse, pourquoi lui a-t-il confié sa femme et ses enfants?

->lui-même ne serait-il pas un ogre dans ce cas?

[fiche issue du cours et du profilbac, aux éditions hatier]

"LE PETIT CHAPERON ROUGE"

Une fillette est envoyée chez sa grand-mère et rencontre un loup, qui lui demande sa destination. Ce dernier prend le chemin le plus court, dévore la grand-mère et attend l'enfant, qui sera dévorée elle aussi.

->un personnage innocent, insouciant, serviable, coquet, adulé, élégant, naïve, surprotégée;

elle sert de contre-exemple: il ne faut pas agir comme elle.

->c'est parce qu'on ne l'a pas averti qu'elle a commis une erreur: elle était trop protégée.=conte d'avertissement pour les enfants, conte moral.

->Perrault critique les mères et les nourrices irresponsables. Par le loup, il veut peut-être symboliser l'animal, et les séducteurs

->fin tragique, sur un dialogue à répliques rapides et courtes, répétitives (litanie).

->Moralité: glissement du vocabulaire tournant autour du loup à celui du seigneur (=avertir les jeunes filles du danger du viol.)

"LA BARBE BLEUE"

Un homme très riche à barbe bleue fait horreur aux femmes. Il parvient à se marier grâce à son argent, mais au bout d'un mois il laisse sa femme seule, lui interdisant l'accès à une des pièces. Curieuse, celle-ci ouvre tout de même la porte interdite et découvre les cadavres des anciennes femmes de Barbe Bleue. Ce dernier découvre qu'elle l'a trompé et veut l'égorger en punition. Les deux frères de la victime la sauvent in extremis. Elle se remarie et fait le bonheur de sa famille.

Barbe Bleue: dès le début: vocabulaire de la richesse->un bourgeois éduqué, riche, parfait en somme, mais dangereux, effrayant par l'unique élément physique décrit: la barbe.

Stratège: il fait d'abord connaissance+ piège tendu à sa jeune épouse pour vérifier sa fidélité.

Qu'est-ce qui fait peur? Sa barbe ou la disparition de ses épouses?

La mère et les deux soeurs: dame de qualité, mais veuve, donc pauvre ->l'argent l'intéresse.

La soeur: naïve, versatile, une fois l'argent et les fêtes découvertes, la barbe "ne lui apparaît plus toute aussi bleue";

Passage de la clef enchantée:

Suspense: peur+obscurité empêche l'épouse d'entrer dans la pièce, plus progression dans ses "découvertes"=basculement dans l'horreur + retour à la première présentation de Barbe Bleue (dégoût...)

la clef est au service de Barbe Bleue->elle symbolise la panique, la crainte du châtiment, l'obéissance, et la parole qu'a donné l'épouse à son mari.

"Elle pensa mourir de peur"->anticipe la punition.

=un conte baroque: un personnage monstre, devient attirant, plus retour au monstre (=métamorphose), sensation de vertige.

Fin heureuse et rapide, avec une nouvelle répétition ("Anne, ma soeur Anne..."), écho, ou système binaire.

Moralités:

1ere: centrée sur la curiosité (cliché: c'est un défaut purement féminin)

2eme: les monstres n'existent plus, il ne faut pas craindre le mariage. L'épouse change de statut (=lecture plus légère, plus amusante).

"LE MAITRE CHAT OU LE CHAT BOTTE"

Les 3 fils d'un meunier doivent se partager l'héritage qui leur a laissé. Le 3eme fils reçoit un chat. Pour éviter d'être mangé, l'animal lui demande une paire de bottes et lui propose ses services. Le jeune homme accepte. Grâce à la ruse du chat, il épousera la princesse, sous le titre de Marquis de Carabas, possèdera un beau château et un immense domaine.

Le chat est constamment humanisé: une tenue à la mode, des attitudes humaines (le fait de parler par ex) ex:bottes+ la gravure qui le présente comme un mousquetaire, avec une souris comme trophée.

Il veut prouver sa valeur->usage de moyens malhonnêtes= un contre-héros, escroc, malin.. Ce n'est pas un banal auxiliaire animal, mais le héros. (le véritable maître n'est pas le fils du meunier)

->tout un plan est orchestré, donnant un rythme au conte.

Les autres personnages sont tournés en dérision, avec satyre sociale: remise en cause des gens de l'époque+divertissement.

un Roi qui se laisse appâter par les cadeaux;

un fils -le futur marquis- un peu benêt, qui laisse carte blanche au chat;

-une princesse, cliché de l'amoureuse.

= jeu sur le mérite, le paraître, le coup de foudre.

"LES FEES"

Une veuve a 2 filles. Elle envoie la cadette puiser de l'eau à la fontaine; cette dernière y rencontre une fée déguisée en vieille femme, à qui elle offre de quoi boire. En récompense, elle reçoit le don qu'à chaque parole tombera de sa bouche des roses ou des diaments. L'aînée est envoyée à la fontaine pour recevoir le même don, mais sa grossièreté fait qu'elle recrachera vipères et crapauds. La cadette s'enfuit, et rencontre dans la forêt un prince. Sa soeur est chassée de la maison et mourra au coin d'un bois.

2 soeurs-> l'aînée méchante, cruel, orgueilleuse et la cadette, douce et honnête =vision manichéenne. (+ rappel au plus jeune toujours maltraité et défavorisé (voir le Petit Poucet par ex).

->jeu sur les effets de contrastes et de paradoxes (elles sont opposées, les dons aussi...)+ chacune ressemble à l'un des parents (cf Cendrillon)

gravure:

femme âgée (dans l'ombre, floue)+ belle jeune fille (à la lumière, droite,bien en vue)

->c'est le moment de la rencontre, de l'épreuve, où le destin de la jeune fille va basculer (cf Belle au bois dormant, Cendrillon...)

"CENDRILLON"

Accablée par ses deux soeurs et sa belle-mère, Cendrillon se charge de toutes les corvées. Un bal est organisé; grâce à la complicité de sa marraine, fée, la jeune fille s'y rend, richement vêtue. Elle prend la fuite au deuxième bal, perd une chaussure. Le prince, amoureux, déclare qu'il épousera la propriétaire de ladite chaussure. Toutes les femmes tentent de l'enfiler, mais seule Cendrillon y parvient. Elle pardonne à ses soeurs et épouse le prince.

2 noms: Cendrillon et Cucendron ->saleté, cendres..

Cucendron (cul-cendres)=plus dévalorisant :celle qui reste assise dans la braise.

Le sobriquet "cendrillon" reste humiliant et isole l'héroïne de la vie familiale.

->elle garde le foyer, comme une vestale+ lui confère la figure maternelle. Elle choisit volontairement cette place, en martyr, humble.

=elle sera récompensée pour sa souffrance.

Les deux soeurs: la coquetterie incarnée, cherchant à suivre la mode de l'époque ->réalisme, inclusion de détails vestimentaires. (cf: la jupe de la cadette)

elles sont tournées en ridicule (voire caricaturées).

Les détails donnés mélangent les style du XVIeme et XVIIeme (pour brouiller les repères)

gravure: le bal

->vêtements de la Renaissance (cols démesurés, fraises...)

->personnages caricaturés.

gravure: la marraine:

->elle est en train d'évider la citrouille ->vieille, habillée en paysanne;

Référence à la métamorphose des animaux (le rat barbu qui devient cocher moustachu (viril donc), les lézards des laquais (cliché du laquais paresseux qui lézarde tout le temps).) =>ludique et amusant.

"RIQUET A LA HOUPE"

Une reine accouche d'un fils très laid, mais spirituel. Il reçoit le don de rendre intelligente la personne qu'il aimera.

Ailleurs, deux princesses naissent. L'une est magnifique, mais stupide, avec pour don le pouvoir de rendre la belle la personne qu'elle aime, et sa soeur, laide mais spirituelle elle aussi.

Riquet tombe amoureux de la belle princesse et lui propose de l'épouser en échange de la rendre intelligente. Les noces seront célébrées dans un an. La princesse hésite à l'épouser, mais Riquet lui apprend l'existence de son don. Son aimée le transforme aussitôt et le mariage est célébré.

->parallélisme entre les familles.

la cadette disparaît au cours de l'histoire, qui se centre alors sur le héros et la belle princesse.

Leur rencontre n'est pas liée au hasard: Riquet s'est vêtu "très magnifiquement", il veut la voir seule.

=>importance de la forêt, personnifiée.

-complice, elle abrite les préparatifs du mariage

-propice aux rencontres en tête à tête

-féérique

-inquiétante

-lieu d'épreuve.

Le romantisme de la gravure:

->scène festive, des marmitons sortent de terre, sorte de danse chorégraphiée.

Un an après, retour au bois->argumentation entre Riquet et la Princesse. Lui privilégie les sentiments+ allusion au don (leur conversation est un duel entre raison et sentiments)

->mise en valeur de tout ce qui est intérieur (le savoir du Riquet fait oublier son apparence)

LE PETIT POUCET: 

Un couple de bûcherons a 7 enfants. Pauvres, ils ne peuvent plus subvenir à leurs besoins et les abandonnent dans la forêt. Une première fois, le plus jeune des enfants -le Petit Poucet donc- se sauve, lui et ses frères, grâce à de petits cailloux blancs qu'il a semé sur le chemin. La deuxième fois, la ruse échoue: il a tenté de semer des miettes de pain, mangées par les oiseaux. Ils aperçoivent une maison et tentent d'y trouver refuge, mais y habite un Ogre, qui les découvre et tente de les égorger; le Petit Poucet utilise une nouvelle fois la ruse, et l'Ogre tue ses propres filles. Fou de rage, il les poursuit. Le héros lui vole ses bottes de 7 lieues et ses richesses.

Perrault propose une variante de l'histoire: ou le Petit Poucet utilise les bottes de 7 lieues en devenant messager du roi et de sa cour, rendant riche sa famille.

poucet>pouce donc redondance du titre: 2 fois l'idée de petitesse.

Il est petit par sa taille, mais aussi par son isolement (souffre-douleur de ses frères, ignoré, mal vu, il n'a pas de frère jumeau contrairement aux autres= rappel au cadet toujours maltraité, comme pour Cendrillon ou les Fées par exemple.)

+thème de la violence familiale.

->observateur, attentif, responsable, guide (il dirige ses frères= inversion: il devient leur aîné)

L'ogre: guidé par son odorat->il sent la chair fraîche...Et le mensonge. Il est affamé, malveillant

Le voyage du héros est un cycle, tourné autour de la chaumière familiale+un parcours initiatique: de mal aimé, il passe à héros.

Ici, la forêt représente le danger (ils sont piégés par l'aspect convivial de la maison de l'ogre par ex), le labyrinthe, l'épreuve..

Conclusion: la petite taille n'est pas un handicap

Les gravures:

Pour celle de l'ogre:il a les yeux exorbités, comme le loup, Barbe Bleue... Doré se sert de ces yeux pour symboliser la gloutonnerie.

Alternance intérieur/extérieur (chaumière, forêt, lit des ogresses...)+ importance de la forêt (Doré aime représenter la végétation).

PEAU D'ANE:

Un roi doit sa richesse à un âne qui, chaque matin, crotte de l'or. Sa femme lui fait promettre, avant de mourir, d'épouser une femme meilleure qu'elle. Seule la Princesse correspond à ce critère. Celle-ci, terrifiée, demande conseil à sa marraine, une fée. Elle lui propose de demander au Roi la confection de 3 robes fantastiques, puis la peau de l'âne. La ruse n'ayant pas marché, la Princesse se couvre de cette peau et fuit.

Laide, sale et pauvre, la Princesse ne revêt qu'en secret les 3 belles robes. Un prince la surprend et tombe amoureux d'elle. Il exige qu'elle lui prépare un gâteau, dans lequel Peau d'Ane laisse tomber un anneau d'or. Le prince exige que seule la personne qui pourra enfiler l'anneau l'épousera. Peau d'Ane réussit l'épreuve. Le mariage est célébré et le roi, conscient de son "désir criminel", retrouve sa fille et est heureux pour elle.

C'est le premier conte de fée de Perrault par la présence du merveilleux et une héroïne adolescente.

->le conte traite l'inceste; le Roi apparaît comme une sorte de monstre: Perrault avertit les pères

->5 moralités par exactement construites sur le sens profond du conte, mais la liberté d'en comprendre ce qu'il veut est laissée à l'appréciation du lecteur.

(cf Profil Bac, editions Hatier)

les gravures:

première: Peau d'Ane fuit le château.

seconde: elle assise à un carrosse tirée par un mouton.

->jeu sur l'éclairage qui met en valeur Peau d'Ane->victime de la folie des Hommes, elle est guidée par la nature (elle tourne le dos au château+est guidée par le mouton).

->la robe se défait entre les deux gravures+ sur la 2eme elle est décoiffée, simple.

LES SOUHAITS RIDICULES

Un bûcheron se plaignant de sa vie misérable est entendu par Jupiter, qui lui propose de faire 3 souhaits. Rentré chez lui, le bûcheron en parle à sa femme. Alors qu'il réfléchit à ce qu'il va demander, il dit qu'il mangerait bien "une aune de boudin" et gaspille donc un souhait.

Sa femme l'injurie, et le bûcheron lui rétorque qu'elle devrait avoir le boudin pendu au bout du nez: le deuxième souhait est usé. Il use donc du troisième voeu -après beaucoup d'hésitation- pour rendre à sa femme son visage habituel. Au final, le bûcheron est resté aussi pauvre qu'au début..

->première page: Perrault justifie son projet d'éloge de la forme et de la moralité+ de l'art poétique (il revendique l'hétérométrie).

->Bois: rencontre entre un bûcheron et un dieu (donc référence à la mythologie avec Jupiter, Achéron,...)= décalage avec la tradition populaire du conte donc écriture burlesque et dérisoire pour amuser le lecteur.

la 2eme morale du conte: les hommes misérables ne sont pas prudents: mépris que ressent un bourgeois pour le peuple, donc paradoxe.

 

 

 

 

 

 

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A
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N
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